Transcommunication – Les analyses scientifiques Les voix paranormales à l’épreuve de la science
Les voix paranormales… Voix des morts pour les uns, illusions pour les autres.
Qu’en est-il vraiment ?
Cet article n’entend pas apporter une réponse définitive au mystère.
Il pose les bases et répond à une question fondamentale : oui, les voix paranormales sont une réalité ! D’où viennent-elles, nous l’ignorons, mais elles existent : des expériences scientifiques et sérieuses l’ont prouvé.
Cette mise au point permettra peut-être à certains chercheurs en parapsychologie peu informés de réviser leur copie et de cesser d’affirmer des contre-vérités !
EXPÉRIENCES DE 1964
En été 1964, l’Institut pour l’étude des champs limites de la psyché de Fribourg put, dans un institut privé de physique, à Northeim, entreprendre, avec Jürgenson, une série d’expériences. Y participèrent le directeur de cet institut, B. Heim, son ingénieur du son, W. Schott, moi-même, G. Vilhjalmsson, et, en qualité d’observateur, le physicien F. Karger, de Munich. On utilisa plusieurs types de magnétophones : deux Uher, ceux de Jürgenson et de Fribourg, un stéréo Grundig et, dans une pièce voisine, un Telefunken à titre de contrôle de distance. À part de nombreuses surimpressions découvertes et entendues seulement par Jürgenson, seules quelques-unes étaient perceptibles par plusieurs expérimentateurs et partiellement compréhensibles.
Une expérience est à détacher des autres. Elle fut réalisée dans une chambre d’hôtel par Jürgenson, Karger, Vilhjalmsson et moi, sur appareil Uher. Dans une brève conversation, Jürgenson rend compte d’un phénomène bizarre lors du report de la bande destinée à Fribourg : des surimpressions nouvelles étaient décelables. À un certain endroit de la conversation, une courte pause, puis une interjection : von wo ! (« d’où »), prononcée clairement par une voix d’homme. Ce phénomène fut reconnu plus tard grâce à la méthode « Voice-print » qui visualise, en « speech-diagram » les impressions vocales perçues par les expérimentateurs.
D’OÙ PROVIENNENT CES PHÉNOMÈNES VOCAUX ?
Les expériences de Northeim servirent, dans un premier temps, à éclaircir le problème tel qu’il se présentait. Il était hors de doute que, sur des bandes vierges et certainement non trafiquées parce que neuves, des phénomènes vocaux se manifestaient : il fallait en trouver la provenance. Les recherches portèrent sur des enregistrements réalisés avec le microphone, car élucider les prétendus enregistrements radio se compliquait du fait qu’il était difficile de faire la distinction entre des émissions radio normales et des surimpressions d’autre origine. Seules des informations personnelles nettement reconnues auraient, dans ce cas, pu donner quelque certitude. Tout d’abord, si l’on veut prouver une motivation paranormale des surimpressions à l’aide de microphones, il convient d’exclure dès l’abord les contre hypothèses suivantes :
a) Projection d’un contenu sémantique illusoire en langage normal, ou fading, dû au hasard.
b) Des sons émis d’une manière incontrôlable par des participants, que ce soit en chuchotements involontaires ou en interjections.
c) Émissions radio fragmentaires qui auraient pu impressionner la bande, le magnétophone pouvant, dans certaines conditions, fonctionner comme un récepteur.
Pour exclure la première contre-hypothèse, faire des expériences d’audition avec un grand nombre de participants est une bonne méthode. Mieux encore, la visualisation par le « speech-diagram » décrite par Sotscheck. Des expériences d’audition sont également indispensables lorsqu’il s’agit de rendre compréhensible un phénomène vocal. Tous les participants à des expériences de phénomènes vocaux sont d’accord sur ce point : il faut s’entraîner en permanence pour être à même d’interpréter correctement les phénomènes sur la seule base physique. la seconde contre-hypothèse peut être neutralisée le plus simplement du monde, selon le physicien Heim, par le port exclusif de laryngophones. Dans le cas de la troisième contre-hypothèse, le plus sur moyen est de travailler dans un lieu convenablement isolé et protégé. On peut également isoler chaque magnétophone et son micro par une cage en fer. Il est cependant à noter que toutes ces précautions risquent de détériorer, dans une certaine mesure, l’atmosphère détendue nécessaire à l’expérimentation parapsychologique. Une autre expérimentation des phénomènes vocaux fut réalisée par B. Heim et W. Schott, fin octobre 1965, à Nysund, près de Molnbo en Suède, dans la villa de Jürgenson. Avec un appareil Revox, les expérimentateurs réalisèrent vingt-deux enregistrements, la plupart du temps très faibles en intensité sonore, et sur l’interprétation desquels ils se montrèrent, « en raison d’une connaissance peu approfondie des données locales, très réservés ». Même dans l’application très stricte de nos expériences critiques, dit B. Heim dans son expertise, il subsiste un reste inexpliqué qui semble, d’après nos observations, lié à la personne de M. Jürgenson.
- Hans Bender
LES PLUS RÉCENTES EXPÉRIENCES EN 1970
L’Institut de Fribourg avait dû abandonner la suite des recherches sur les phénomènes vocaux en raison de l’absence de moyens. Entre-temps, les « voix paranormales sur bande magnétique » étaient devenues une curiosité dont le monde entier discutait. Au début de mai 1970, une occasion inattendue s’offrit, qui permit des expériences nouvelles avec Jürgenson, à Nysund. Les participants étaient le Dr J. Keil (Institute of Psychology, University of Tasmania), L. Bélanger et l’ingénieur N. Lemke, de Munich, avec sa femme et moi-même. Entre le 5 et le 8 mai 1970, vingt-cinq expériences isolées furent réalisées dans une pièce de la maison de notre hôte ; ces expériences avec microphone, s’étalaient pendant une durée parlée de 4 à 10 minutes chacune. Les participants étaient placés autour d’une table ronde, Jürgenson un peu à l’écart avec son magnétophone Uher Report 4 000. La disposition suivante avait été adoptée : Devant chacun des participants assis autour de la table était placé un micro rendu directif par adjonction d’un tube de carton de 30 cm (à partir du douzième enregistrement seulement). Les micros utilisés étaient tous de haute qualité. Au-dessus de la table était suspendu un micro universel, relié au magnétophone de Jürgenson. Les micros de la table étaient branchés sur les deux canaux d’un Uher Report 4 004 stéréo et d’un Uher Variocord 263. Devant l’entrée micro des magnétophones était monté un filtre radio, et les câbles de micro étaient très courts (au maximum 2 mètres 50). En plus, un appareil Shibaden-Videorecorder était mis en place, avec micro omnidirectionnel, appareil chargé d’enregistrer les réactions d’un oscillographe sur lequel était braquée, par ailleurs, une caméra de télévision. L’oscillographe avait son propre micro. Il devait être possible, de cette manière, d’identifier le son enregistré par le Videorecorder avec l’oscillogramme correspondant.
Des bandes neuves furent, avant usage, rembobinées sur bobines métalliques afin de les débarrasser d’éventuelles charges d’électricité statique et être certain que nulle charge de cet ordre puisse influer la tête enregistreuse. La pièce dans laquelle l’expérience devait se dérouler avait été soigneusement inspectée quant à la présence d’ondes radio en provenance d’émetteurs puissants. Aucune trace ne fut décelable, et l’ingénieur Lemke put réduire à néant la troisième contre-hypothèse. Après enregistrement de chaque test, on passa à l’audition, d’abord sur l’appareil de Jürgenson. Le maître de maison attira l’attention de l’auditoire sur les surimpressions qu’il reconnaissait ; les assistants tentèrent de noter ce qu’ils avaient compris. En plus de dix-sept de ces surimpressions plus ou moins nettes sur lesquelles on réussit à se mettre d’accord, il y en eut d’autres dont Jürgenson nous fit part seulement par la suite, après une vérification renouvelée des enregistrements. Celles-ci n’ont pas encore été étudiées depuis.
- Friedrich Jürgenson
Voici les surimpressions les plus compréhensibles détaillées dans leur contexte expérimental :
3 mai 1970 : en cette première journée d’expérimentation, je demandai, dans l’après-midi, si Jürgenson avait enregistré des langues qui lui étaient inconnues, par exemple du japonais : à quoi Jürgenson répondit qu’il avait déjà enregistré une longue conversation dans une langue fantaisiste. Lors de la première expérience du soir, l’audition fit apparaître, sur la bande de Jürgenson, cette phrase surimprimée à une remarque de Lemke et dite par une voix masculine : « On retire simplement l’antenne. Jürgenson : « On retire, oui » (petite pause) so ho ho ; puis encore Lemke : « Et l’on peut alors… » Les micros sur la table n’étaient pas encore pourvus de dispositif directionnel, et l’oscillographe n’était pas branché. La surimpression était clairement discernable sur le Videorecord, un peu moins bien sûr les autres bandes. Le « visible speech-diagram » fit apparaître un « s » et par trois fois la voyelle « o ». Les syllabes ainsi objectivisées et qui rappellent une prononciation enfantine de chinois, pourraient avoir une relation avec des conversations antérieures de Jürgenson. Comme les laryngophones n’étaient, à ce stade de l’expérimentation, pas encore en service, la deuxième contre-hypothèse ne peut être totalement écartée, bien qu’une interjection so ho ho normalement articulée reste improbable. Lors de la même séance, on perçut, au cours d’une conversation qui portait sur la villa de Jürgenson et le lac voisin, une surimpression incluse dans une réponse de Jürgenson et qui disait aber suss. Un des participants donna à entendre qu’il avait voulu, peu de temps auparavant, demander si le lac était d’eau salée ou d’eau douce (suss) en allemand, signifie doux). Il comprit immédiatement la surimpression, qui avait d’ailleurs été enregistrée par tous les appareils, sauf par le Variocord. Quelques minutes plus tard, entre deux mots d’une réflexion de Jürgenson, un ha ha ha était encore perceptible. Trois autres surimpressions ne purent mettre les expérimentateurs d’accord quant à un sens précis.
4 mai 1970 : lors de la deuxième séance, les tubes directionnels étaient en place sur les micros disposés sur la table (Jürgenson, Keil, Lemke et moi) et l’oscillographe était en fonction. Le matin, Jürgenson avait fait une démonstration avec des surimpressions radio. Tous les participants relevèrent la voix émotionnellement expressive de l’assistante radio Léna. J’émis quelques idées sur des voix particulièrement expressives et pensai à une collaboratrice qui, au téléphone, se présentait uniquement par son nom – Rasmus – avec insistance et sans nommer son prénom, ce qui est plutôt rare pour une femme. Je commençai donc l’entretien test par des considérations sur la voix impressionnante de Léna. Je dus retenir en même temps un accès de toux… Dès le début, une surimpression particulièrement nette se fit entendre, qui fut reproduite sur l’oscillographe, visible par tous, pendant la conversation même. Mon magnétophone enregistra : « Je fus très impressionné par tchappa le… » Le contrôle donna les résultats suivants : sur toutes les bandes, très faible surimpression, à la limite de la perceptibilité, à l’exception de l’Uher de Jürgenson et du Videorecorder. Les micros de l’oscillographe (qui, je le rappelle, réagit vivement au moment du tchappa) et du Videorecorder étaient placés côte à côte sous le micro universel de Jürgenson.
Je poursuivis mes remarques sur la voix de Léna toujours luttant contre des accès de toux. Peu de temps après, on entendit à nouveau une surimpression : « Émotion… Rasmus. J’aimerais bien vous » demander. Les micros directionnels étaient disposés de la façon suivante sur la table : d’un côté Jürgenson et moi-même près de lui ; en diagonale, Keil et Lemke. Les trois autres étaient placés comme décrit plus haut. Jürgenson et Keil comprirent tout d’abord von uns (« de nous », consonance analogue à Rasmus). Puis, on refit une audition de la bande de mon magnétophone. Peu de temps auparavant L. Bélanger était venu se joindre au groupe. Lui et moi compriment, indépendamment l’un de l’autre, immédiatement Rasmus. Le « visible speech-diagram » fournit des éléments de confirmation pour cette version du mot. Le contrôle des bandes donna les intensités suivantes : Jürgenson fort, Bender un peu atténué, Keil et Lemke très faible, micro universel et Videorecorder très bien perceptible. L’oscillographe montra un « top » bref.
- Jürgenson et M. Bacci
UNE SURIMPRESSION D’ORIGINE PARANORMALE
Cette surimpression m’apparut nettement d’origine paranormale. Jürgenson, dont la bande portait la trace la plus forte, la plus nette, ne connaissait pas le mot. Quant à moi (deuxième intensité dans la série), je n’avais certainement pas pu émettre le mot par chuchotement, car le diagramme de visualisation met en évidence que l’on ne saurait passer d’un son émis en chuchotant à un son clairement articulé en moins de 0,05 seconde. En plus, j’étais gêné par des accès de toux. Les enregistrements de Keil et Lemke étaient si faibles qu’ils se situaient en dessous du seuil de perceptibilité. Le résultat semble donc confirmer que Jürgenson est l’auteur de la surimpression. Comme il ne connaissait pas le mot, il faut admettre qu’il avait été influencé, par télépathie, par moi qui étais assis directement à coté de lui. L’effet mystérieux retenu dans cette interprétation devrait donc se manifester en premier lieu sur les micros Jürgenson, Universel et Videorecorder et sur le mien.
Lors d’une expérience suivante, nous décidâmes de laisser fonctionner nos magnétophones pendant une minute encore après la fin de la conversation-test dans le silence le plus complet ; la disposition des micros était inchangée. Les participants se mirent donc d’accord sur l’observation d’une stricte discipline : pas un mot ne devait être prononcé. Ils se contentèrent de fixer avec attention l’oscillographe qui, soudain (à vingt-deux secondes de la fin de l’expérience, comme l’enregistrement le montra), donna un « top ». C’était la manifestation d’une surimpression que tous les participants reconnurent comme étant formulée en langue anglaise. Tout le monde comprit : Stop- as you like… Puis ce fut indistinct, mais on réussit, après plusieurs auditions, à identifier one pause. Le mot stop était prononcé à l’américaine, ce que confirma l’analyse du diagramme qui révéla un « a » et non un « o ». Le phénomène était reconnaissable sur tous les enregistrements, et seul celui du Videorecorder était imprécis. Le mot pause était prononcé comme à l’allemande, mais sans le « e » final.
Ce phénomène aussi semble plaider en faveur d’une origine paranormale. Que la surimpression ait pu être produite par le chuchotement involontaire d’un des participants (deuxième contre-hypothèse) est hautement improbable en raison même de l’observation stricte du silence, et aussi de la prononciation à l’allemande du dernier mot. La troisième contre-hypothèse – fragments d’émissions radiophoniques – s’exclut d’elle-même, en plus des contrôles de l’ingénieur Lemke, par le sens précis du mot qui se rapportait à la situation dans laquelle se trouvaient les expérimentateurs. L’origine probable ne pouvait, cette fois-ci, se localiser par une analyse comparative des enregistrements. Il est même à noter que Jürgenson ne prononce jamais de mots anglais à l’américaine.
5 mai 1970 : Jürgenson a enregistré, comme il le dit après contrôle des bandes, seize phénomènes vocaux. Une partie en a effectivement été perçue aussi par les participants, mais il ne fut pas possible de se mettre d’accord sur le sens des formations vocales.
6 mai 1970 : dans cette expérience qui est la dernière intéressante à prendre en considération, les expérimentateurs étaient Jürgenson, moi-même, Keil et Bélanger dans l’ordre de leurs places autour de la table ronde, et chacun était pourvu d’un microphone directionnel. Une surimpression vint se placer d’une manière très sensée dans une phrase de Jürgenson qui venait de dire : « Tout n’est que suggestion, vous » comprenez – non mes amis -, n’est-ce pas ? » Ce phénomène fut immédiatement compris par Keil et par moi. La classification intervenue ensuite par ordre de netteté sur les enregistrements donna le résultat suivant : Jürgenson, micro Universel, 6, Jürgenson, micro directionnel, 1 ; Bender, 2 ; Keil, 3, 4 ; Bélanger, 3. Un son émis par chuchotement par un des expérimentateurs aurait dû être capté par les micros directionnels. La deuxième contre-hypothèse, ici encore, est improbable, de même que la troisième contre-hypothèse, à cause de l’insertion parfaitement sensée dans le contexte. Une origine paranormale est la plus vraisemblable.
- Jürgenson peu avant son décès
DES ÉPREUVES D’INTELLIGIBILITÉ
En collaboration avec J. Sotschek, membre du groupe de recherche acoustique de l’Agence centrale de télécommunications à Berlin, il fut procédé sur les cinq phénomènes vocaux (Tanner, Tanner ; von wo ; aber suss ; Rasmus et stop – as you like one pause) à des épreuves d’intelligibilité. Les sujets choisis pour cette expérimentation étaient sept membres d’un groupe acoustique travaillant en liaison avec les chercheurs, et six autres personnes qui n’avaient jamais jusque-là procèdé à des mesures d’intelligibilité acoustique. Des questionnaires préparés par l’Institut de Fribourg prévoyaient, en premier lieu, une interprétation libre et ensuite seulement une échelle de « choix multiples » avec neuf possibilités qui se ressemblaient phonétiquement. Était reconnue pour juste l’interprétation donnée lors des séances de Nysund, confirmée par les travaux en laboratoire à l’Institut. Chaque surimpression fut auditionnée au moins vingt fois. Résultats : L’interprétation libre ne donna, en aucun cas, la concordance souhaitée avec les définitions retenues. Très souvent, les sujets n’entendirent que des sons, mais ne reconnurent aucun mot cohérent. L’exploitation des « choix multiples » montra, par contre, que trois des cinq surimpressions furent reconnues avec suffisamment de signification statistique. Il s’agit de von wo, avec 54 % de réponses justes, aber suss avec 46 %, stop – as you like, one pause (62 %). Ces pourcentages sont encore très éloignés de 100 % mais les autres mots obtinrent des notations très inférieures. Dans les deux autres cas de surimpressions, la définition exacte était, à chaque fois, un nom propre, que les sujets ne connaissaient évidemment pas (Rasmus, Tanner, Tanner) : d’où une plus grosse difficulté d’interprétation et un pourcentage de réussite faible. On nota bien parmi les meilleurs résultats des mots analogues, comme thunder, thander, mais jamais le vrai mot. Pour Rasmus, en revanche, rien, même pas un mot approchant. Si l’on compare les résultats des « choix multiples » avec les analyses de visualisation, on constate que les différences dans les interprétations libres sont d’autant plus grandes que les analyses de visualisation sont douteuses. Les lettres qui se laissent le plus facilement analyser sont aussi celles qui reviennent le plus souvent dans les interprétations par ailleurs très fantaisistes des sujets. Par exemple, dans l’une des plus nettes surimpressions (von wo), des interprétations comme wa-go, wa-ro, war so, bravo, wang-ho furent données. L’analyste des visualisations écrit, par ailleurs : « F très net, deuxième o très net, premier o » tendant vers un a. Sotscheck fournit des explications supplémentaires quand il rend attentif aux difficultés qui se présentent du fait de l’écart défavorable entre signaux utiles et parasites lors des surimpressions. Il faut, aux expérimentateurs, une longue pratique dans l’étude des phénomènes vocaux, ce qui les rend aptes à discerner des phénomènes vocaux indiscernables par d’autres, mais il est évident qu’il faut aussi tenir compte d’une certaine partie de « projection » dans ce qu’ils perçoivent et interprètent. Pour des expérimentations à venir, hautement souhaitables après les résultats encourageants obtenus après la première série de recherches dont il est question ici, il est souhaitable d’avoir un local sans écho pour les enregistrements. Indispensables sont, par ailleurs, des magnétophones blindés, des microphones directionnels qui pourraient remplacer les laryngophones recommandés par Heim pour exclure la deuxième contre-hypothèse. En même temps devraient être prises des mesures propres à « encercler » progressivement, en partant du microphone, le point d’impact des phénomènes supposés.
Plusieurs points d’impact possibles (électronique, tête de lecture, etc.) pourraient être envisagés simultanément en utilisant le nombre voulu d’appareils enregistreurs. La constatation, hautement probable, de l’origine paranormale de certaines surimpressions et l’explication des points d’impact de ce que l’on peut supposer être un effet psychocinétique, voilà, pour la parapsychologie, le plus important des problèmes posés par les phénomènes vocaux. L’interprétation psychologique, en particulier la prise de position envers l’hypothèse spirite, est une cura posterior. Il faut remercier Friedrich Jürgenson de s’être mis à la disposition de la recherche parapsychologique sans condition et bénévolement.
1 Comment
[…] du professeur Hans Bender de l’Université de Fribourg (Bender, 1970 ; 1972 ; 2011) [on trouve ce rapport de Bender sur ce même site Internet]. Le présent rapport décrit en détail les tests qui ont été élaborés pour enregistrer le […]