Entretien avec Monique Simonet
Dans chaque numéro de Parasciences, une personnalité expose son parcours, répond à nos questions ou amène des précisions sur un point particulier de la recherche…
Qui mieux que Monique Simonet pourrait présenter son parcours dans une revue consacrée à la transcommunication ?
Monique est la pionnière française dans ce domaine. Elle a largement contribué à la création de la revue Parasciences.
Propos recueillis par Jean-Michel Grandsire
Parasciences : Monique, pouvez-vous confier aux lecteurs de Parasciences votre secret, votre recette…
Monique Simonet : Mais je n’ai pas de secret ! J’ai simplement toujours été attirée vers Dieu, sans savoir qui Il est, étant donné que j’ai été élevée par des parents complètement athées. Jusqu’à l’âge de huit ans, je suis restée chez mes grands-parents maternels. Ma grand-mère était une brave femme qui suivait son mari, un autodidacte, poète et philosophe. Il aimait lire la vie du Christ par Romain Roland, mais n’allait jamais à l’église.
Paradoxalement, c’est l’atmosphère d’athéisme qui régnait chez nous qui m’a attirée vers la sensation qu’il existe une force supérieure d’Amour. Dès l’âge de trois ou quatre ans, je m’adressais à Dieu comme à un père. C’est en fait là que se trouvent les racines de mes recherches.
Ma grand-mère m’est apparue
Parasciences : Vous avez eu des phénomènes paranormaux durant cette enfance ?
Monique Simonet : Ma grand-mère maternelle m’est apparue juste après sa mort. J’étais une toute jeune fille. J’étais seule dans ma chambre. Son corps reposait en bas, j’étais à l’étage et elle m’est apparue dans un corps lumineux. Elle était bien habillée, belle, souriante, avec une robe dans un ton bleuté. Elle m’a dit : « Je n’ai pas beaucoup de temps. Je suis venue te dire que Dieu existe et qu’il faut tu sois bonne durant toute ta vie… Je vis, mais il faut que je m’en aille… » J’ai insisté pour qu’elle reste, mais elle s’estompée peu à peu. (…)
C’est donc peu à peu, par le fruit de mes réflexions et des manifestations qui se déroulaient autour de moi, que j’ai pris conscience de la réalité de l’Au-delà et de l’existence de Dieu.
Les débuts en TCI…
Parasciences : Et la transcommunication ?
Monique Simonet : J’y suis venue tout à fait par hasard. J’avais acheté des revues, spécialisées dans le paranormal, qui traitaient du sujet.
Mon père est mort à ce moment-là. C’était en 1978, à Noël précisément. J’avais envoyé les revues à ma mère à Montpellier, et c’est elle qui a relevé qu’il était possible de communiquer avec les défunts par l’intermédiaire du magnétophone.
Quelques mois après, à Pâques, j’ai étudié ces articles et j’ai décidé de tenter l’aventure.
Ma mère avait un petit magnétophone et un micro. Je me suis lancée sans conviction et ça a marché tout de suite.
Pendant cette première tentative, ma mère faisait le café. Je lui ai demandé si papa aurait aimé en boire et j’ai entendu sa voix qui répondait sur la bande magnétique : « Oui », suivi de « Oui, que je te dis ! » C’était bien sa voix. Naturellement je ne l’ai entendue qu’après, à la réécoute bien sûr.
Parasciences : Vous avez raconté cela dans ton premier livre. Y a-t-il eu des choses inédites ?
Monique Simonet : Oui, bien sûr. Un jour ma mère faisait la cuisine. Elle me dit : « Je vais mettre de l’ail. ». Je lui répondis : « Tu crois que papa aime bien l’ail ? » A ce moment-là j’enregistrais. A la réécoute, juste après ma question, on pouvait entendre la voix de mon père qui disait : « Ah je comprends que j’aime bien l’ail ! »
C’était vraiment sa voix, c’est une chose rare. Et ce n’étaient pas des phrases rémanentes. Jamais il n’avait prononcé de telles paroles de son vivant.
Une autre fois ma fille Muriel, qui avait besoin d’argent, a reçu un chèque de ma mère. Pendant que j’enregistrais, ma mère me parlait de problèmes liés à l’encaissement du chèque. Je demandais des précisions à ma mère et une voix, toujours celle de mon père, a déclaré sur la bande magnétique : « C’est Muel ».
Nous étions en larmes, ma mère et moi.
Une amie de ma mère (Marie-Thérèse dans mon premier livre) a eu par mon intermédiaire des tas de contacts avec son défunt mari. Il m’a même donné l’année de sa mort, que j’ignorais (…).
J’ai informé cette fameuse revue, – je crois que c’était Nostra – dans laquelle j’avais trouvé l’information sur la TCI, que j’étais parvenue à des résultats. Ils ont publié ma lettre signée et m’ont fait suivre le courrier que des lecteurs leur envoyaient. C’est comme ça que tout a commencé. Par cet échange de courrier, je me suis fait des amis solides que j’ai toujours maintenant… et qui, pour beaucoup, sont devenus abonnés à Parasciences.
…et ceux de Parasciences
Parasciences : C’est en fait l’origine de Parasciences… puisque Parasciences a vu le jour grâce à l’aide de Monique Simonet !
Monique Simonet : Oui, je me souviens de ces débuts. Les choses se sont faites petit à petit… et puis Parasciences m’a également apporté des contacts…
Parasciences : Mais ce qui reste par-dessus tout, c’est que, lorsqu’à la rédaction, nous recevons du courrier d’une personne désemparée par la perte d’un proche, c’est à Monique Simonet qu’elle s’adresse. Il leur faut en quelque sorte « l’estampille Monique Simonet ». C’est un gage de sérieux, de compétence…
Monique Simonet : C’est vrai que beaucoup n’aiment passer que par moi… C’est vrai que, quand c’est moi qui fais un transcontact, les gens sont souvent convaincus.
Mais je ne suis pas la seule, il y a maintenant beaucoup de gens qui pratiquent et qui obtiennent de bons résultats.
Et l’avenir ?
Parasciences : Comment voyez-vous l’avenir de la transcommunication ?
Monique Simonet : Tout le monde cherche dans tous les sens. En fait, la situation évolue différemment de ce que nous aurions pensé il y a encore quelques années. Il y a de plus en plus de gens qui pratiquent seuls, chez eux. Cela signifie qu’il y aura à terme de plus en plus de gens à affirmer que « leur » défunt est vivant, qu’il parle.
En attendant les scientifiques
Parasciences : Le magnétophone ne vous paraît-il pas fiable ?
Monique Simonet : Pour le moment, c’est un pis aller. Avec tout ce que j’ai reçu – environ quarante mille messages – je suis persuadée que mon père m’a parlé, que ma mère m’a parlé, que mon oncle, mon petit-fils, mes amis, m’ont parlé. Les voix n’ont pas toujours été très nettes, mais cela m’a confirmé dans l’idée que la conscience continue à exister après la disparition du corps physique… et que, dans certaines circonstances, elle peut se manifester.
Un conseil ?
Parasciences : Pour revenir à quelque chose de plus terre à terre, quel conseil pourriez-vous donner à tous ceux qui expérimentent la transcommunication sur tes traces ?
Monique Simonet : Je leur dirais de n’expérimenter qu’un certain temps, de ne pas se lamenter s’ils n’ont aucun résultat au bout de deux, dix ou vingt jours… Il faut continuer et insister, mais avec beaucoup de sagesse, parce qu’il y a quand même des dangers.
Et puis surtout, il faut savoir s’arrêter quand on voit que cela ne marche pas.
Certains n’ont jamais de résultat, c’est comme cela. Ils sont peut-être moins doués que d’autres. Je connais des personnes qui ont le « don » de l’écriture automatique, qui sont capables de remplir des pages entières. Personnellement je n’ai pas cette faculté.
La transcommunication par instrument n’est pas donnée à tout le monde. Il faut expérimenter régulièrement, raisonnablement, mais si au bout de quelques mois on s’aperçoit qu’on n’a pas de résultats, il faut savoir s’arrêter. Il ne faut ni désespérer ni insister. Quant au rituel, encens, bougies, etc. il me parait de second ordre. Ce qui compte, c’est l’amour pour celui que l’on veut joindre. C’est le moteur essentiel. Une grande émotion d’amour et de tendresse m’a toujours permis d’obtenir mes meilleurs résultats.
Et puis il y a des gens qui sont hermétiques à ces contacts. Même s’ils entendent quelque chose, ils invoqueront le hasard pour expliquer qu’ils ont bien entendu mais que ça n’a pas grande importance, et puis ils passeront à autre chose.
C’est la vie…
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