Matière et esprit : une odyssée moléculaire

À propos d’un livre de Françoise Tibika

Quand la conscience informe la matière

Et si nos pensées avaient une structure moléculaire ? Et si les réactions chimiques elles-mêmes véhiculaient plus que de l’énergie : un sens, une intention ? Avec Matière et esprit, la chimiste israélienne Françoise Tibika propose une plongée audacieuse dans l’intimité de la matière, pour y déceler des signes d’une intelligence sous-jacente. Ce livre, court mais dense, relève à la fois du traité scientifique, du manifeste philosophique et de la méditation intérieure.

Françoise Tibika en juin 2023 à Paris

Un parcours entre science et mystique

Elève de Colette Aboulker-Muscat, guide spirituelle de Jérusalem,  Françoise Tibika revendique une approche transdisciplinaire.

Chimiste de formation, chercheuse dans le domaine de la dynamique moléculaire, elle s’autorise ici une incursion dans le territoire mal connu de la conscience – non pas en opposition à la recherche scientifique, mais comme son prolongement le plus profond.

Loin des spéculations faciles sur le « pouvoir de l’esprit sur la matière », Françoise Tibika cherche à montrer que la conscience ne peut pas être séparée de la matière. Elle développe cette idée à partir d’une observation fondamentale de chimiste : les molécules, pour se structurer, doivent échanger des informations. Ces échanges ne sont pas seulement mécaniques ou énergétiques – ils relèvent d’une logique plus subtile, que l’on pourrait qualifier d’« intentionnelle ».

Françoise Tibika donne à l’enseignement qu’elle a reçue de Colette Aboulker-Muscat une base moléculaire, expérimentale. De ce fait, elle dote la spiritualité scientifique d’un socle inédit : celui de la chimie de la conscience.

La matière comme langage

L’une des thèses les plus fortes du livre repose sur la notion d’information : selon l’auteure, ce qui est transféré  lors d’une réaction chimique,  ce qui rend possible la formation d’un cristal ou l’activité biochimique d’une cellule, ce n’est pas uniquement l’énergie, mais bien une information. Or, cette information ne flotte pas dans le vide : elle est reçue, intégrée, traitée à travers tout le système.

À l’image d’un gigantesque réseau de neurones ou d’un champ de conscience englobant, les milliards de milliards de milliards de molécules qui constituent notre corps, sont en communication permanente. Cette idée, révolutionnaire dans ses implications, rappelle certaines hypothèses avancées par les théoriciens de la conscience étendue ou de la physique de l’information.

Une conscience immanente

Ce que Françoise Tibika suggère ici est vertigineux : l’univers entier, y compris ce que nous appelons matière inerte, serait traversé par une forme de conscience. Il ne s’agit pas nécessairement d’une conscience réflexive ou subjective comme la nôtre, mais d’un principe d’organisation intelligent. Cette perspective rejoint certaines intuitions de la mystique kabbalistique (à laquelle l’auteure fait ponctuellement référence), de la philosophie platonicienne, mais aussi de la science contemporaine, notamment chez David Bohm ou Rupert Sheldrake.

Ce postulat – apparemment mystique – devient un outil de compréhension scientifique dès lors qu’on accepte que l’information puisse être considérée comme une entité physique, au même titre que l’énergie ou la matière. Dès lors, la matière devient elle-même une forme condensée de conscience, ou plutôt : la conscience, une dimension invisible de la matière.

L’écho d’un prix Nobel

Cette audace conceptuelle n’a pas laissé indifférent le prix Nobel de chimie Richard R. Ernst, qui a adressé à Françoise Tibika, lors de la sortie de la première édition en anglais, une lettre pour le moins admirative dont nous vous livrons la traduction intégrale :

Lettre de Richard R. Ernst

Chère Dr Tibika,

En ce moment, je me prépare à assister à une conférence “Richard R. Ernst Lecture” que donnera Roger Penrose en avril à l’ETH Zürich, et j’essaie d’assimiler ses nombreux ouvrages, aussi nombreux que détaillés.

C’est tout à fait par hasard que j’ai retrouvé votre ouvrage stupéfiant “What’s the matter with your molecules ?”, dans une pile de papiers. Je dois avouer ne plus me souvenir où je l’ai obtenu de votre part. Je pensais que c’était lors de la conférence Malta V à Paris ; mais vous ne figurez pas sur la liste des participants. Quoi qu’il en soit, j’en suis impressionné.

J’ai toujours pensé qu’un chimiste ou un biologiste serait plus proche de “l’ esprit” qu’un physicien théoricien. Par exemple, j’apprécie particulièrement vos références à Erich Fromm. Je suis convaincu que, sans intégrer certaines dimensions humanistes, il est impossible de comprendre l’esprit.

Je pense qu’en fin de compte, les problèmes “fondamentaux” de la mécanique quantique ne sont pas aussi pertinents que Penrose le souligne. Je pense également que la connaissance du fonctionnement des microtubules ne nous rapprochera pas beaucoup d’une compréhension de l’esprit et de la conscience. Je suis quasiment certain que la cohérence quantique n’est pas directement responsable de la conscience.

D’une certaine manière, je me réjouis que la conscience demeure partiellement ignorée, comme un dernier recours du mystère.

Je suis convaincu que les femmes scientifiques peuvent être plus subtiles dans l’interprétation de nos limites cognitives ; et j’espère que vous poursuivrez votre travail selon les lignes fécondes que vous avez tracées dans votre important ouvrage.

Bien à vous,

Richard R. Ernst

(Traduit de l’anglais par l’éditeur)

Richard R. Ernst en 2020

Un témoignage de poids

Ce témoignage, venu d’un scientifique au parcours irréprochable, donne un poids inattendu aux hypothèses de Françoise Tibika. Il les reconnaît non comme des divagations, mais comme une tentative sincère et rigoureuse de sortir du matérialisme réducteur qui prévaut encore dans une grande partie des sciences naturelles.

Une écriture simple pour une pensée profonde

L’un des charmes du livre tient à sa forme : écrit dans un style clair, presque intime, il mêle dialogue intérieur, expériences personnelles, exemples concrets et extrapolations théoriques. Il ne s’agit pas d’un essai académique, mais d’un ouvrage de vulgarisation au sens noble : rendre compréhensibles des intuitions complexes à un public large sans sacrifier la rigueur.

Cette démarche rappelle les ouvrages de Fritjof Capra (Le Tao de la physique), Gregg Braden ou Rupert Sheldrake, mais avec une spécificité : Françoise Tibika parle en tant que chimiste de terrain, familière des instruments de laboratoire, des lois de la thermodynamique et des équations moléculaires.

Une révolution douce

Le livre de Françoise Tibika n’est pas un livre-somme. Il ne prétend pas tout expliquer. Il n’érige pas un nouveau dogme mais il propose une ouverture, une brèche, un souffle. Celui d’une science réconciliée avec la profondeur du vivant, avec les mystères de l’intuition, et avec l’humilité face à l’inconnu.

Ce livre peut toucher des lecteurs très divers : scientifiques curieux, chercheurs en sciences humaines, praticiens des approches alternatives, ou simples lecteurs en quête de sens. Il invite à repenser les clivages établis : entre matière et esprit, entre savoir et foi, entre science et sagesse.

Conclusion : vers une chimie de l’être

En posant la question fondamentale de « A quoi pensent vos molécules ? » Françoise Tibika ne cherche pas seulement une réponse biochimique. Elle nous invite à prendre conscience que notre corps, notre esprit et le monde qui nous entoure ne sont pas des entités séparées, mais les expressions variées d’un même champ d’intelligence.

Loin d’être un plaidoyer mystique, ce livre pose des bases solides pour une science de demain : une science ouverte, subtile, connectée, qui reconnaît enfin que la conscience n’est pas une erreur d’évolution ou un épiphénomène du cerveau, mais le cœur même du réel !

À propos de l’auteure

• Françoise Tibika est née à Alger. Elle émigre en Israël avec sa famille en 1968, après avoir vécu à Paris, de sa petite enfance à l’adolescence.  Très jeune elle entre à l’Université Hébraïque de Jérusalem où elle obtient ses diplômes, entrecoupés de pauses. Ses recherches se concentrent alors sur la bio minéralisation et la cristallisation.
• En 1986, ces diplômes acquis, elle rencontre Colette Aboulker-Muscat, dont elle devient l’élève pendant près de quinze ans. En parallèle, après quelques années passées dans l’industrie informatique, elle retourne à l’Université Hébraïque de Jérusalem, en tant que chercheur, dans le domaine de l’énergie.
• Ces deux formations, en apparence bien opposée, la poussent à mettre sur papier une synthèse qu’elle développera dans ses livres.
• Francoise Tibika est aussi déléguée à Jérusalem de l’association interreligieuse https://www.artisans-de-paix.org/fr/, dans le cadre de laquelle elle donne des conférences sur son approche scientifique de la paix et publie des articles.

Table des matières

Remerciements
Introduction

Première partie
Tout bouge
Les atomes
Les éléments
Les liaisons chimiques
Les réactions chimiques
La première loi
La deuxième loi
La troisième loi
La vie n’est pas de tout repos
Deuxième partie
L’information biologique
Loin de l’équilibre
La révolution quantique et la structure de la matière

Dernière partie
La communication entre les molécules
émus ?
Le choix
Avez-vous des réponses ?
Épilogue

Fiche technique :

1. Éditeur JMG éditions
2. Parution : Juin 2025
3. ISBN : 978-2-35784-427-8
4. Nombre de pages : 128
5. Prix TTC : 16,00 euros
6. Distributeur : Livre papier ; DG Diffusion (Europe) Flammarion (Canada). Ebook (diffusion Immatériel) en septembre 2025.

Coordonnées contact presse :

•  JMG éditions
• 8, rue de la mare
• 80290 Agnières
• Tél : (0033)322901103
• Mail : contact@jmgeditions.fr

« Matière et esprit, une odyssée moléculaire » est disponible en librairie et directement sur notre site de vente en cliquant sur la couverture du livre ci-dessous :