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De brique et de Broch : Vers une police civile des idées ?

Un article de Michel Picard

En novembre 2009, Michel Picard tirait sa révérence.

Moins connu que Rémy Chauvin avec qui il avait longtemps correspondu, il partageait bien des points de vue avec l’illustre savant.

Avant de quitter ce monde, il avait rédigé ce texte au vitriol.

On n’ose imaginer ce qu’il écrirait de nos jours, à l’ère d’un regain de « chasse aux sorcières », de « Conspiracy watch » et autres officines à la solde de la pensée inique…

Les parasciences sont dans le collimateur de la culture dominante. Et chacun sait – ou devrait savoir – que notre « élite » intellectuelle, armée de son unique « Table de la Loi » : la raison, ou plutôt une conception fausse et étriquée de ce qu’est la Raison – dogme intangible et instrument opératoire à la source de toute grille de déchiffrement – oppose à certains phénomènes une dénégation forcenée qui relève d’une obsession interprétative là où il faudrait une neutralité scientifique et une ouverture d’esprit… qui n’existent pas dans les faits, exception faite d’individualités dont Rémy Chauvin reste le fleuron ! C’est Marcello Truzzi, professeur de sociologie à l’Eastern Michigan University et fondateur de la revue Zetetic Scholar (« an independant scientific review of claims of anomalies and the paranormal ») qui nous éclaire sur un sujet brûlant !

« Bon nombre d’études dans le domaine de la psychologie des sciences indiquent que les scientifiques sont au moins aussi dogmatiques et autoritaires, au moins aussi fous et illogiques que n’importe qui d’autre, et ce, même lorsqu’ils font de la science. »

Une vilaine caricature

Je mentionne la revue Zetetic Scholar à dessein, car elle fut un exemple d’ouverture scientifique en matière de paranormal. La zététique à la française, c’est, hélas, une vilaine caricature – une imitation dévoyée – du modèle américain. Mais, élément troublant, la version hexagonale de la zététique (« méthode proche du scepticisme dont on se sert pour pénétrer la raison des choses », Facteur X n° 17) est devenue une matière enseignée… à l’Université ! Il s’agit, très exactement, « d’une option transdisciplinaire que propose, depuis 1993, l’Université de Nice-Sophia-Antipolis à l’ensemble des étudiants de premier cycle scientifique. Intitulé « Phénomènes paranormaux et méthodologie scientifique », ce cours traite de l’histoire des phénomènes paranormaux et de leur contexte d’apparition. « Nous comparons sciences et pseudo sciences du point de vue des méthodes… Concrètement, nous étudions des phénomènes aussi divers que la lévitation, la combustion spontanée ou les tables qui tournent… avec, à chaque fois, des expériences permettant de reproduire ces phénomènes par des moyens rationnels ! » (Facteur X n° 17, p. 460).

La version franchouillarde – sceptico-minimaliste – de la zététique a son pape, Henri Broch. Outre le fait qu’elle est chez elle à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis, d’où elle a essaimé. Ce dernier détail est capital : il signifie que le Ministère de l’Éducation Nationale cautionne l’introduction de la zététique dans l’enseignement supérieur ! Il ne faut surtout pas s’en étonner. Lorsque l’on prend connaissance de la philosophie de M. Claude Allègre, par exemple au travers de son ouvrage Dieu face à la science, on saisit tout de suite que ses interrogations existentielles sont sous-tendues par une idéologie rationaliste pure et dure peu suspecte de déviance ésotérico-religieuse : c’est du scientisme radical ou je n’y connais rien ! Que M. Allègre sacrifie en tant que scientifique sur l’autel de la déesse Raison est son droit le plus strict. Mais est-il bien raisonnable, et licite, de la part d’un Ministre de l’Éducation Nationale, d’autoriser « au nom de la raison » un lessivage de cerveau impliquant « mille étudiants » (Facteur X n° 17) en les soumettant à une imposture méthodologique qui leur servirait prétendument à « pénétrer la raison des choses » ? Il s’agit d’une sinistre plaisanterie, alors que la science clame haut et fort qu’elle est manifestement incapable de pénétrer le « pourquoi » des choses, et qu’elle s’en défend d’ailleurs mordicus, afin d’éviter l’écueil redoutable de la discussion métaphysique…

Réduire l’inconnu à du déjà connu

« Pénétrer la raison des choses » est une consternante absurdité visant un objectif précis, démasquer ce que notre « élite » considère comme de fausses sciences (« pseudo-sciences », dit H. Broch) en donnant à tous les faits allégués une « explication » bien propre, « scientifiquement correcte », irrésistible même dans le cadre d’une « formation scientifique » dont le moins que l’on puisse écrire est qu’elle est encadrée, « orientée » dans un but unique, montrer que le terme « inexplicable » n’a pas sa place dans la langue et la culture françaises ! Il s’agit d’ailleurs moins d’expliquer avec toute l’objectivité requise, et en tenant compte de l’incomplétude de nos connaissances actuelles, que de réduire à n’importe quel prix l’inconnu à du déjà connu… Cela autorise bien des contorsions, bien des accommodements avec les faits. Cela implique également une rhétorique subtile, par exemple laisser croire que, si un phénomène « parascientifique » est reproductible par un prestidigitateur professionnel, il relèvera dans tous les cas du trucage, donc de l’explication triviale !

Tous les moyens seront bons pour sauvegarder le dogme : l’insinuation, l’air de la calomnie, la désinformation, mieux, le défi, assorti d’une importante somme d’argent (une « brique », soit un million de FF), ce qui a donné lieu à une belle controverse entre J.-P. Girard et Henri Broch (Facteur X n° 24 et n° 25)… Il semble que ce défi, lancé par la Rationalité dominante à la face des parasciences, comporte une face obscure qui laisse planer un doute sérieux sur son fondement et sa crédibilité (Facteur X n° 25) ! Et puis, comment se fait-il que ce soit la Belgique (le « financier » du défi est un chercheur belge, Jacques Théodor) qui cautionne, par engagement enregistré chez un notaire de Bruxelles, une telle opération ? N’y a-t-il donc personne, en France, pour garantir, à hauteur d’un million de francs, un défi conçu pour asseoir le triomphe de la Raison ? La Raison triomphant à ce prix-là, franchement, c’est donné ! La France, face au paranormal, deviendrait-elle timorée au point de laisser à la Belgique le soin d’assouvir la « passion » de l’universitaire niçois Henri Broch ?

Ce « défi » assorti d’argent n’est pas une nouveauté. Déjà, en 1977 (Le Monde du 2 novembre 1977, article de J.-L. Lavallard sur « La Parapsychologie », note 2), le journal Banco offrait « un million d’anciens francs à toute personne lui présentant un phénomène « paranormal » que Majax ne saurait pas expliquer. »

« Le million, le million ! »

On relèvera deux choses, à propos de ce défi « modèle 77 » rectifié par Broch : premièrement, on est passé, en vingt ans, de la somme de dix mille francs à celle d’un million de francs ! L’inflation ne saurait tout expliquer. De la prudence dans la mise, on est passé à la provocation par le magot ! Il faut être sûr de son coup, pour multiplier ainsi la somme par cent. C’est pourtant limpide : on retrouve un dénominateur commun aux deux « défis » : l’illusionniste Gérard Majax. Il est de notoriété publique que Majax a toujours su expliquer les phénomènes paranormaux. Il est donc certain qu’il saura toujours les expliquer d’autant qu’il les reproduit à tous les coups ! C’est ainsi qu’en France, Henri Broch écrit une page inoubliable de l’histoire des défis scientifiques…

J’ai évoqué plus haut la « passion » de Broch. Je n’invente rien. Je ne fais que reprendre les termes d’un article intitulé « Raison et passions » de J.-C. Dufour, qu’on pouvait lire le 24 février 1993 à la page 13 du quotidien Le Monde, véritable média de référence en matière de traitement de l’information, sinon d’objectivité… Voici ce que J.-C. Dufour nous dit :

« Certes, il est possible de démontrer scientifiquement le caractère fallacieux de certaines croyances, de prouver que tel « phénomène inexpliqué » est en fait parfaitement naturel. Du miracle du sang de saint Janvier à l’origine du Saint-Suaire, les exemples sont légion. Henri Broch (université de Nice-Sophia-Antipolis) ne se prive pas de le rappeler. Ce physicien, membre du Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal, se consacre à cette tâche avec passion. »

Un scientisme obtus

Notons en passant que le Comité en question (CSICOP) édite Skeptical Inquirer, une revue US qui ne passe pas pour un modèle de neutralité scientifique, mais qui est plutôt la digne représentante anglo-saxonne du scientisme obtus, mais élitiste, dont Martin Gardner, son célèbre rédacteur en chef, est le parangon… M. Gardner est au paranormal ce que P. Klass est aux OVNI, ou ce que M. Allègre est à Dieu !

J’éprouve une méfiance viscérale envers les « passionnés » pro ou anti-paranormal ! Si les pros vouent un culte aveugle à l’Inconnu et peuvent verser dans des systèmes de croyances délirants sinon dans la paranoïa du sectarisme, les anti, eux, sont persuadés de détenir au nom de la Raison LA vérité ultime et insurpassable. Ils se croient donc investis d’une mission, répandre un évangile de ce qu’il faut croire ou non puisque, assurent-ils, « il est possible […] de prouver que tel phénomène inexpliqué est en fait parfaitement naturel. » Comme les choses sont simples et rassurantes, ainsi exposées ! Mais il s’agit d’une imposture car, ici, l’incertitude de la connaissance est remplacée par la certitude de la croyance.

Avec cet extrait du Monde, on comprend mieux que la « passion » de Broch ne le conduit en aucun cas – malgré ses dires – à aborder sereinement les parasciences, par exemple à la manière de Rémy Chauvin ou d’Arthur Koestler, ni par le biais de la théorie à la façon de Costa de Beauregard. Non, il s’agit exclusivement, et abusivement, de faire rentrer – de force au besoin – le paranormal dans le moule ultra-orthodoxe d’une vision scientifique qui date du xixe siècle ! Une science grabataire, en somme…

Et la démarche de Broch est grandement facilitée par la nature profonde de la démarche scientifique, qui exige d’éliminer l’intrusion de l’inexplicable.

Il y a plus grave. Au nom d’une rationalité qui est en France incontestablement l’idéologie dominante des milieux intellectuels, on peut être tenté par une certaine forme de totalitarisme qui conduirait vers cette « police civile des idées », titre de ce texte que j’emprunte à Jean-Jacques Walter (voir plus loin).

En effet, revenons à l’introduction de la zététique sceptico-réductionniste à l’Université. De quoi s’agit-il exactement ? Je rappelle qu’on y compare « sciences et pseudo-sciences du point de vue des méthodes » et que l’on y étudie « des phénomènes […] avec, à chaque fois [c’est moi qui souligne cette phénoménale incongruité], des expériences permettant de reproduire ces phénomènes par des mo­yens rationnels. »

Henri Broch

Déviance idéologique et pensée unique

Cela signifie que l’on forme, à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis, des étudiants de premier cycle scientifique destinés à devenir non de futurs Rémy Chauvin, mais autant de Henri Broch ! Grâce à quoi l’on observe sur le vif la déviance idéologique d’un système imposé par la pensée unique et par la croyance majoritaire. Cela signifie que l’on assiste à un bourrage de crâne destiné à provoquer un réflexe pavlovien chez nos futurs scientifiques si par malheur ils devaient être confrontés au paranormal…

« L’intelligence humaine », a dit Norbert Wiener (père de la cybernétique), « est avilie quand l’homme place des bornes fixes à sa curiosité. »

N’ayons pas peur des mots, nous observons la mise en place d’une forme de totalitarisme idéologique subtilement instillé, avec l’assentiment du Ministère de tutelle, par le biais d’un enseignement universitaire. Plutôt que d’inciter à penser par soi-même et à s’ouvrir l’esprit à l’Inconnu, l’on y fournit – clés de déchiffrement en main – du prêt-à-penser dans le respect absolu de la ligne doctrinaire, l’on y distribue « libéralement » du prêt-à-pourfendre l’irrationnel, l’on y démontre que c’est l’idéologie qui est pertinente, non la réalité des phénomènes Psi, l’on y apprend à se servir d’une machine à infantiliser et à ringardiser les « croyances » des Français, l’on y confère au « maître » cette infaillibilité qui constitue la beauté fatale des pensées dictatoriales. Bref, l’on y subit un endoctrinement à la base qui fera le « scientifiquement correct car non déviant » de demain.

Demain, la « police civile des idées » tentera d’imposer son code réducteur et sa loi d’orientation des esprits à une population jugée ignare et crédule, et qu’il faut par conséquent « éduquer », pour son bien. L’on commence donc par le commencement, « éduquer » et « formater » nos futures têtes pensantes, les chercheurs de demain. La mise en place d’œillères inquisitoriales, certifiées conformes et véritables par la science « bien-pensante », agréées par l’Éducation Nationale, est depuis 1993, une réalité. À quand un diplôme d’État ?

Prenons garde, une « police civile des idées » se profile à l’horizon…

Eh bien, il faut le clamer haut et fort, c’est odieux, intolérable ! Car l’on utilise des deniers publics pour que nos apprentis-scientifiques reçoivent une formation à sens unique, exclusivement consacrée à l’éradication de l’Inconnu et à l’explication schizophrénique de l’Inexplicable. Belle entreprise de décervelage, en vérité, qui est le fait d’un totalitarisme intellectuel d’où toute ouverture d’esprit se trouve exclue par définition.

Les croyances floues des Français

On estimera peut-être que j’exagère. Pour vérifier qu’il n’en est rien, je convie le lecteur à se reporter à l’article du Monde cité plus haut, ainsi qu’à trois autres articles et sondages importants de ce quotidien : Le Monde du 17 février 1993, article de J.-F. Augereau intitulé Les Chemins détournés de la science (p. 14) ; Le Monde du 30 avril 1993, article intitulé Les Parasciences à la télévision, Faux-vrai et vrai-faux (pp. 16-17), et Le Monde du 12 mai 1994 qui publie un sondage révélateur du CSA commenté par Henri Tincq, qui titre en première page sur Les Croyances floues des Français (voir également les pages12-13 du même numéro).

On y apprend par exemple que « la démarche d’Henri Broch, qui donne à tous la possibilité d’accéder aux connaissances et à la vérité scientifique » [sic !], serait « exemplaire » ! Si Broch détient la vérité, alors, tout s’explique… Ce serait plaisant si ce n’était l’expression d’une phénoménale cuistrerie !

Combattre les parasciences au nom de la science

On y confirme, si besoin était, que l’Université de Nice « soutient » Broch (Le Monde du 30 avril 1993).

Mais aussi, et surtout, on se demande sérieusement s’il ne faut pas censurer la diffusion médiatique de l’obscurantisme, car « les parasciences détournent le prestige même de la science pour légitimer et habiller d’accessoires à la mode des croyances magico-mystiques ainsi laïcisées, isolées de tout fonds culturel ou religieux. » Ailleurs, il est question de « combattre » les parasciences, d’autant que l’on souligne avec inquiétude l’attrait des jeunes pour le surnaturel…

Le tout est emballé dans un vocabulaire choisi : on n’évoque jamais une quelconque curiosité naturelle envers le paranormal ; il n’est question que de « crédulité », de « malhonnêteté », de « fausses vérités », « d’agréables mensonges », le reste à l’avenant… On rejette tout en bloc sans se poser de questions, sinon sur l’ignorance crasse des Français prêts à gober d’immondes salades !

On apprend par la même occasion (Le Monde daté du 30 avril 1993) qu’il existe des « associations scientifiquement bien-pensantes » susceptibles d’exercer une censure sur les « mensonges » et « contre-vérités » flagrantes des parasciences : censure « inacceptable » tout de même en l’état… Mais, si un « code de déontologie » n’est pas volontairement adopté et respecté, quant à l’insupportable médiatisation de l’occulte, « par les représentants des puissants intérêts financiers qui se partagent l’empire des communications », tout reste possible ! Merci pour le renseignement : ces propos peu innocents montrent à l’évidence que la science « bien-pensante » est une secte avec sa mentalité de citadelle assiégée, ses dogmes, ses grands prêtres mandarins, son intégrisme et son Évangile doctrinaire – hors duquel il n’est point de salut de l’esprit – prônant la croyance négative rationalisée !

Hors de la science bien-pensante, point de salut !

La désinformation, le travestissement des faits, l’omission volontaire, l’allusion vipérine, la pratique de l’amalgame, le mensonge institutionnalisé, le mépris ostentatoire de l’élite pour le vulgaire, rentrent parfaitement dans l’élaboration du terrorisme intellectuel. Et l’on voit bien que l’idéologie régnante enrage de ne pouvoir éradiquer à leur source, par la censure, les croyances nauséabondes des Français. Elle utilise alors d’autres moyens, peu voyants, qui sont l’émanation d’un totalitarisme larvé.

J’ai évoqué plus haut J.-J. Walter. C’est l’auteur talentueux d’un ouvrage remarquable, mais terrifiant, Les Machines totalitaires (Denoël, 1982), que tout humaniste devrait avoir lu et médité. Walter y démonte avec une précision clinique les rouages absurdes – et à finalité meurtrière – des idéologies totalitaires. Terrifiant, vous dis-je…

Eh bien, ce qui a été valable en politique (communisme, nazisme) l’est, bien entendu à un degré moindre (pour le moment ?), en science. Mais il est incontestable que la science possède une escouade de zélotes et intégristes apprentis-censeurs qui voudraient imposer et généraliser leur credo, et qui trouvent un terreau fertile dans les milieux universitaires. Il est incontestable que la mise en œuvre d’un enseignement de la zététique à la française participe de cette orientation qui n’est pas innocente non plus. Il est incontestable que cela passe par une manipulation éhontée des esprits et l’utilisation de tremplins médiatiques complaisants ou soumis. Il est incontestable que ce courant idéologique est puissant puisqu’il bénéficie du soutien actif, engagé, de l’Université, donc de l’État. Il est incontestable que ce courant se veut un garde-fou « moral » et « philosophique », une protection « éthique », un garant de la « vérité », pardon, de la Vérité, face à la « propagation des croyances mystico-magiques », c’est-à-dire face à la subversion des esprits.

Il est donc plausible qu’au pays des Droits de l’Homme, le fait de penser par soi-même et de s’exprimer librement sur le paranormal puisse un jour devenir un crime contre-révo­lution­naire…

D’accord, me concéderez-vous du bout des lèvres, mais quid du problème des sectes ? L’État n’a-t-il pas raison de se préoccuper des manigances de ces entreprises de décervelage ?

La pratique de l’amalgame

Soyons précis. La lutte contre les sectes est une nécessité vitale. Mais il y a un hic : en France, elle est sous-tendue par certaines arrière-pensées qui entraînent la pratique – condamnable – de l’amalgame. J’ai déjà abordé la question dans mon livre Les Ovnis laboratoire du futur (JMG éditions), auquel je vous renvoie.

Michel Picard

Note additionnelle de la rédaction :

Cet article remonte à avant le décès de son auteur en 2009.

Depuis, les choses ont bougé, comme en témoigne cet article de presse qui signale que le « laboratoire de zététique » a été fermé pour d’obscures raisons administratives.

D’autre part, la critique ad hominem, si elle fait temporairement du bien au système nerveux en échappant, comme l’enseignait Laborie, à l’inhibition de l’action, reste toujours partiale car, derrière la fonction – souvent caricaturale – de la personne visée se cache un homme qui, comme nous tous, est fait de qualités et de défauts.

Il y a quelques années, j’ai publié un livre de référence consacré à l’affaire de Glozel. J’en ai envoyé de nombreux exemplaires en service de presse et une seule personne a eu la délicatesse de me remercier avec gentillesse : Henri Broch, qui, curieusement, s’était pris d’intérêt pour ce sujet pourtant honni des archéologues « officiels ».

Comme quoi tout, en ce bas monde, est fait de nuances…

Jean-Michel Grandsire

 

 

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