La dernière interview de François Brune
C’était le 27 décembre 2018, il y a un an jour pour jour au moment où je publie cet article… François Brune était hospitalisé et je savais qu’il n’avait qu’un souhait : quitter ce monde au plus vite.
Je suis allé le visiter, tout à la joie de pouvoir encore discuter avec lui. En parcourant les 110 kilomètres de route qui nous séparaient je me relatais toutes les questions qui restaient en suspens, tous ces échanges qui se font au hasard des conversations ou des dîners en commun et qui s’enfuient d’une mémoire volatile.
JMG, François et Franck… un moment inoubliable !
M’est revenue en mémoire une anecdote dont il m’avait parlé quelques semaines auparavant. Elle était relative aux ummites, ces curieux extraterrestres qui ont influencé le physicien Jean-Pierre Petit. Le sujet est controversé mais François y croyait pour une raison qui était nébuleuse dans mon esprit. L’idée – oh combien tardive – m’est venue de faire une interview de lui à propos de ce cas au moyen de mon smartphone qui possède une fonction dictaphone. Mais pourquoi n’y avais-je pas pensé auparavant ??? J’aurais pu enrichir, comme je fais aujourd’hui, ceux qui s’intéressent à lui de centaines d’anecdotes, d’histoires souvent drôles, d’enseignements toujours donnés avec la finesse qui le caractérisait… impardonnable de ma part, moi qui me targue d’être un nostalgique du temps qui passe…
En arrivant dans le centre palliatif où il était hospitalisé, j’ai rencontré Franck Destaillats, un jeune homme que je ne connaissais que de vue et qui est l’un de deux « anges gardiens » de François. C’est lui qui, avec Sébastien, l’autre « ange », aidait François pour les tâches difficiles, comme monter les provisions au sixième étage où François habitait…
Nous avions apporté une bouteille de champagne et des coupes pour fêter Noël. J’ai demandé à Franck de se joindre à nous et cela a donné une photographie que je regarde souvent avec nostalgie et dont je vous fais profiter.
Franck parti, j’ai interrogé François et je vous livre l’intégralité de notre échange.
Deux heures après l’avoir quitté, François m’appelait sur mon portable pour me donner quelques précisions complémentaires. Je n’ai pu prendre l’appel et il m’a laissé un message que je vous livre également.
C’est le dernier échange que j’ai eu avec mon ami.
Je suis tombé malade quelques jours et me suis abstenu de le visiter pour ne pas le contaminer. Lorsque, rétabli, je suis retourné à son chevet, il commençait à perdre conscience…
L’interview intégrale, sans coupures…
Vers 22 heures, François m’a laissé ce dernier message sur le répondeur de mon téléphone :
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