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La science de l’intuition de Fabrice Bonvin

Cet article en  PDF extrait de la revue Parasciences n°110 d’octobre a été écrit par Fabrice Bonvin. Il y explique LA méthode de vision à distance dont il a longuement développé le principe dans son livre La science de l’intuition.

Il vous est offert dans le cadre du confinement auquel nous sommes soumis.

Fabrice Bonvin La science de l’intuition

Si vous voulez découvrir le livre de Fabrice il vous suffit de suivre ce lien :

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Et ci-dessous l’article lisible en ligne…

La vision à distance : une méthode enfin à votre portée !

Fabrice Bonvin

Utilisée par les militaires américains dès les années 80, la méthode enseignée par Fabrice Bonvin est appelée à connaître un immense succès auprès de tous ceux qui désirent perfectionner les facultés psi dont nous disposons tous, de manière plus ou moins latente…

Durant deux décennies, le gouvernement américain a investi des dizaines de millions de dollars pour développer une méthode permettant de percevoir des lieux, des personnes ou des événements par l’unique recours à l’intuition, à des fins d’espionnage psychique.

Mise au point par l’un des plus prestigieux instituts de recherche au monde, le Stanford Research Institute, cette méthode se présente sous la forme d’une série de protocoles appelés controlled remote viewing (vision à distance). Durant plusieurs semaines, des militaires triés sur le volet ont entraîné leurs capacités intuitives afin d’extraire et de décrire de l’information au-delà des contraintes de l’espace et du temps.

La récolte d’informations balayait un vaste spectre de cibles et de situations potentiellement hostiles : sites ou armements stratégiques, installations de recherche et développement, groupements terroristes, situations de prises d’otages ou opérations de narcotrafic, prise d’informations sur des leaders politiques ou encore sur les avancées technologiques ennemies.

Une succession de huit projets

Surnommé “Stargate”, le programme d’espionnage psychique était constitué d’une succession de huit projets pris en charge par différents organismes gouvernementaux, tels que la CIA, la DIA, l’Armée de l’Air ou encore l’Army Intelligence and Security Command (INSCOM). Durant ses vingt-trois ans d’existence, le programme Stargate a travaillé sur 504 missions d’espionnage, générant plus de 2500 séances opérationnelles. Sur les dix-neuf agences gouvernementales qui eurent recours au programme, dix-sept étaient de très bons « clients », revenant sans cesse avec de nouvelles demandes.

Appelés “espions psi” ou “intuitifs”, les militaires pratiquant la “vision à distance” ont rapporté des informations décisives pour la réussite d’opérations de renseignement affectant la sécurité nationale des États-Unis au cours de la période 1977-1995. Voici un exemple parmi tant d’autres, tiré de documents déclassifiés en vertu du Freedom of Information Act (FOIA).

Vision d’un submersible inconcevable

En septembre 1979, le Conseil National de Sécurité (NSC) demande à Joe McMoneagle, un intuitif particulièrement doué, de porter son attention à l’intérieur d’un grand bâtiment au sein du complexe de chantiers navals de Severodvinsk, au nord de la Russie. Un satellite espion avait photographié des constructions suspectes à une centaine de mètres d’un bras de mer. Sur la seule base des coordonnées géographiques, l’intuitif décrit des bâtiments comportant une tour de refroidissement, au bord de l’eau. Comme cette vision est exacte, on lui montre des photos en lui demandant d’y pénétrer. Il décrit un immense atelier dans lequel est assemblé un gigantesque sous-marin. Il dessine un pont plat et long, avec des rampes pour 18 ou 20 missiles étrangement disposés, un nouveau genre de propulsion et une double coque.

Les membres du NSC estiment d’abord que l’intuitif se trompe en imaginant un submersible aussi étrange. Toutefois, on lui demande s’il peut savoir quand l’objet serait lancé. McMoneagle se concentre sur l’avenir, mois par mois, et détermine que, quatre mois plus tard, les Russes creuseront un canal jusqu’à la mer, afin de mettre le sous-marin à l’eau. En janvier 1980, un satellite photographie le plus grand submersible jamais construit se déplaçant dans un canal artificiel. Ce sous-marin, de la classe Typhon, est effectivement pourvu d’un pont de grande envergure, avec vingt rampes de missiles.

La science de l’intuition

Ce qui distingue le Controlled Remote Viewing de la voyance ou de tout autre art divinatoire, c’est que cette méthode se déploie dans un strict cadre protocolaire, ce qui lui vaut la réputation d’être une véritable “science de l’intuition”.

Sous la direction conjointe du physicien Hal Puthoff et de l’intuitif Ingo Swann, les scientifiques du Stanford Research Institute ont conduit une observation rigoureuse ainsi qu’une analyse détaillée de plusieurs sujets intuitifs naturellement doués se livrant à des exercices “spontanés” de vision à distance : cela a permis d’identifier les multiples processus mentaux et intuitifs à l’œuvre. En isolant ces processus, les ordonnant et les structurant en plusieurs étapes, l’équipe du SRI a développé une méthode permettant de convoquer et de mobiliser le potentiel intuitif de chacun de manière objective, mesurable et structurée.

À ce jour, la vision à distance est reconnue comme étant la méthode la plus efficace et la plus adaptée pour développer ses capacités intuitives de manière pérenne. Comme elle favorise la prise de conscience des schémas de fonctionnement de l’intellect, cette méthode permet de mieux maîtriser ce qui relève du mental et d’apprendre à le dissocier de l’intuition. En outre, la vision à distance exige de mobiliser les facultés attentionnelles, intentionnelles et de concentration. Elle conduit l’intuitif à davantage porter attention à ses ressentis corporels, à mieux poser et soutenir une intention tout en cultivant ses capacités de concentration sur les protocoles.

Croquis réalisé par Joe McMoneagle du sous-marin soviétique “Typhon” alors inconnu et inconcevable pour le renseignement américain.

Le Typhon, vu de profil et de haut. Notez l’allure générale du submersible ainsi que la rampe de missiles située à l’avant du sous-marin, deux éléments correctement décrits par Joe McMoneagle.

Le corps sait !

L’un des principes de la vision à distance est d’encourager le dialogue entre le conscient1, le subconscient2 et le corps. Le subconscient dialogue très mal avec le conscient (et vice-versa) mais tous les deux communiquent très bien avec le corps. L’astuce consiste à utiliser le corps comme intermédiaire, médiateur et traducteur entre le subconscient et le conscient.

La tâche de l’intuitif est d’apprendre à décoder le langage de son subconscient ainsi qu’à reconnaître les perceptions subtiles qui vont au-delà de ses cinq sens. Autrement dit, il s’agit d’interpréter et de traduire le langage du subconscient vers le conscient par l’intermédiaire de ressentis kinesthésiques. Ce langage – qui passe par les sens, par le somatique – procède d’un accès particulier à l’information, qui va au-delà de l’espace et du temps.

Ces mécanismes de communication entre le conscient, le subconscient et le corps ont été démontrés en laboratoire à de multiples reprises. Sur une période de trois décennies, plus de quarante expériences indépendantes ont montré que le corps humain est capable de détecter des stimuli entre 1 et 10 secon­des avant qu’ils ne surviennent. On peut citer ici les expériences du docteur en psychologie Dean Radin, qui a identifié et mesuré une forme de précognition intuitive. Le protocole plaçait des sujets face à un écran noir avant qu’une image – soit à charge émotionnelle neutre, soit effrayante – ne surgisse. L’activité électrique cérébrale, la réaction électrodermale et la dilatation pupillaire des sujets étaient mesurées avant, pendant et après l’apparition des images générées de manière aléatoire. Les résultats ont montré une activation de l’activité électrodermale cinq secondes avant le surgissement d’une image émotionnel­lement chargée, par comparaison avec une image neutre. L’auteur de l’étude a conclu que le système psychophysiologique des sujets a connaissance ou anticipe la survenue des images désagréables en lançant une sorte d’alerte physiologique qui se déclenche quelques secondes avant l’apparition du danger. Inspirés par ces études, beaucoup concluent que le subconscient est à même de détecter des informations sur un événement avant qu’il ne survienne, tout en les communiquant au corps.

Hal Puthoff (à gauche) et Ingo Swann (à droite) au début du programme “Stargate”.

La méthode du CONTROLLED REMOTE VIEWING

Selon le modèle théorisé au Stanford Research Institute, il existerait un “flux d’informations” (signal line, en anglais) accessible au subconscient, transférable au niveau conscient et, finalement, décodable sous une forme intelligible. L’essence de la vision à distance est de faciliter le transfert des informations intuitives du subconscient au conscient tout en éliminant les interférences causées par l’activité du mental. La vision à distance exige de se mettre en état de réceptivité sensitive en incitant ses sens à regarder, sentir, toucher et écouter en faisant usage du subconscient, et à retranscrire son ressenti avec le conscient.

Si le flux intuitif est incessant et constant, il présente l’inconvénient d’être subtil et de ne transférer qu’une quantité limitée d’informations à la fois. Le premier défi de l’intuitif sera donc d’établir la connexion à ce flux délicat et de « lire » et « décoder » l’information intuitive avec précision.

Une séance de vision à distance complète s’organise en six étapes durant lesquelles l’intuitif se connecte au flux d’informations propres à la cible avant de graduellement ouvrir les « vannes » du flux pour détecter des informations toujours plus fines et sensibles sur celle-ci. Au fil de ces six étapes, le subconscient est encouragé à communiquer avec le conscient par le biais de ressentis corporels et kinesthésiques, d’ouvrir progressivement les vannes du torrent intuitif et de décoder les informations, tout en utilisant le mental pour hiérarchiser et trier les informations.

Les six étapes du protocole du «controlled remote viewing» au cours desquelles l’ouverture à l’information intuitive augmente.

Aperçu de la première étape du protocole

L’objectif de la première étape d’une séance de vision à distance est de se connecter à la cible (lieu, événement, personne) qu’on cherche à décrire. Pour se connecter à la cible, l’intuitif exécute un “idéogramme”, une sorte de « gribouillis » qui est une représentation graphique de la cible, con­enant l’ensemble des informations sur celle-ci de manière compacte et compressée, à l’image d’un fichier ZIP.

Le mécanisme de recherche d’informations intuitives sollicite tout d’abord le sub­conscient. Celui-ci a pour fonction de se connecter au flux intuitif et d’acheminer direc­tement l’information au système ner­veux autonome. À la réception du flux intuitif, le système nerveux autonome con­vertit cette information en un mouvement musculaire réflexe, qui produit un “idéo­gramme”. C’est la conversion du flux intuitif en un mouvement réflexe qui permet à l’information de franchir le seuil du sub­conscient (par l’intermédiaire du corps) pour se loger dans les franges inférieures du cons­cient. La tâche de l’intuitif est ensuite d’interroger et de décoder cette information pour l’objectiver sur le papier en suivant les règles du protocole.

La puissance et le génie du protocole de la vision à distance s’incarnent dans ce concept d’idéogramme qui se sert du corps comme d’une interface à l’intuition. L’idéogramme contient un ou plusieurs Gestalts qui désignent les éléments constituant l’essence de la cible. Les Gestalts les plus courants sont « artificiels » (toute réalisation humaine), la « terre » (tout élément naturel, solide), l’ « eau » (tout élément liquide), mais il existe aussi d’autres catégories, telles que « aérien » (élément relatif au vide, à l’espace), « mouvement/énergie » et « orga­nique/biologique ». La tâche de l’intuitif est d’interroger et de décoder cette information immanente aux Gestalts du site pour l’objectiver sur le papier. L’intuitif pourra alors exprimer son ressenti en termes de forme, de consistance, de contour ou de mouvement pour la cible qu’il cherche à décrire.

Exécution d’un idéogramme

De nos jours, le controlled remote viewing est avant tout un outil de développement personnel et d’entraînement à l’intuition. Parce qu’elle mobilise l’ensemble des méca­nismes (attention, intention, concentration) et les attitudes mentales (lâcher prise, déta­chement, confiance en soi, patience) favo­risant les ressentis intuitifs, cette méthode est la plus complète pour développer l’intui­tion.

Au-delà du développement de l’intuition, les applications pratiques de la vision à distance sont nombreuses. Au cours de ces dernières décennies, des individus, organismes privés ou étatiques ont utilisé cette méthode dans des contextes de récolte de renseignement stratégique (économique ou militaire), d’in­ves­tissement boursier, de recherche archéo­logique ou de personnes portées disparues, etc.

Appliquer cette méthode, c’est apprendre à mieux se connaître car se mettre à l’écoute de son intuition est une voie de transformation intérieure, pour ensuite mieux agir sur le monde. Pour la première fois dans le monde francophone, la méthode est révélée dans l’ouvrage La Science de l’intuition. Faites l’expérience de la science de l’intuition et ouvrez les portes de votre perception !

 

Notes

  1. Conscient : notion désignant l’espace de la psyché accueillant les perceptions de l’environnement extérieur et celles du monde des pensées.
  2. Subconscient : concept qui relève de l’inconscient mais qui se situe « à la limite » de la conscience.

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